Les risques sont inhérents à toute activité : ils reflètent cette part d’éventualité et d’incertitude, susceptible d’avoir un impact positif...
Diagnostic des toitures professionnelles : zoom sur les points sensibles
Pourquoi faire un diagnostic de toiture ?
Connaître l’état du toit de votre bâtiment professionnel vous permet de repérer les éléments en bon état, ceux en état vétuste à réparer ou à remplacer, et enfin ceux à surveiller. Vous pourrez ainsi anticiper les problématiques futures, budgéter des réparations à venir et fixer les priorités en réponse à vos enjeux de sécurité, d’exploitation et de gestion. Attention, un problème pourtant bien présent n’est pas nécessairement visible.
Les 5 enjeux du diagnostic d’une toiture professionnelle
Enjeu 1 : Connaître l’état des éléments du toit
Un premier contrôle visuel des composants extérieurs des toits permet de déceler des signes de dégradation : une couverture ou étanchéité dégradée (tuiles cassées ou manquantes, membranes décolléss ou fissurées), la présence de mousse ou de lichens, une ligne de faîtage non rectiligne, une gouttière bouchée ou avec des points d’oxydation, la maçonnerie dégradée du conduit de cheminée, etc. Au-delà de ces signes, la venue de professionnels habilités à contrôler l’état des éléments du toit, permettra de déterminer le degré de dégradation de chacun.
Enjeu 2 : La composition du toit
Le diagnostic de toiture permet de connaître précisément la composition du toit — et notamment sa performance thermique. Sur un toit terrasse, une opération de carottage (prélèvement d’échantillons) permettra aux professionnels d’identifier la nature de l’isolant et son épaisseur afin d’évaluer la performance offerte en l’état et à date. À partir de cette précieuse donnée, il est possible d’envisager les différentes options d’amélioration.
Enjeu 3 : Anticiper des budgets
L’un des principaux avantages du diagnostic de toiture est d’offrir une visibilité aux professionnels (entreprises, industries, syndics, etc.). Grâce à l’état des lieux des différents points sensibles des toits, il est possible de prioriser les interventions et d’explorer toutes les solutions disponibles, pour répondre aux besoins du client et à son budget. Sur la base de ce « calendrier », il peut anticiper les budgets nécessaires, en évitant les situations d’urgence aussi inconfortables qu’onéreuses.
Enjeu 4 : Anticiper la faisabilité des nouveaux usages
Avec un diagnostic de toiture, les professionnels et les syndics peuvent aussi réfléchir à de nouveaux usages, comme la végétalisation du toit, son accessibilité aux piétons ou encore la pose de panneaux photovoltaïques pour diminuer la facture énergétique de l’activité. Cet état des lieux permet d’envisager de nouvelles perspectives, d’étudier leur faisabilité technique et leur coût.
Enjeu 5 : Vérifier la conformité de la toiture au cadre réglementaire
Lors du diagnostic de toiture, les professionnels collectent et vérifient des données techniques, pour s’assurer de la conformité du toit au cadre réglementaire en vigueur. En cas de défaillance, ils établissent leurs recommandations, pour une remise aux normes.
Quels sont les points de vigilance particulièrement observés ?
Dans le cadre d’un diagnostic de toiture, il convient de porter une attention particulière à certains éléments de la toiture.
Les raccordements
Les raccordements créent des points susceptibles d’engendrer des fuites à moyen ou long terme. Ils permettent de faciliter l’écoulement des eaux de pluie par ruissellement et d’éviter les infiltrations d’eau au niveau du toit. Il est important d’apporter une attention particulière à la technique de mise en œuvre du raccordement afin d’assurer l’étanchéité de ce dernier.
Sur un toit en pente, il s’agit d’observer plus particulièrement l’état de l’arêtier, l’ouvrage d’étanchéité qui se situe entre les deux versants du toit et qui forme un angle saillant. Il faut également regarder le faîtage, à savoir, la ligne de rencontre haute des deux versants d’une toiture. Enfin, il faut aussi surveiller les rives, à savoir la ligne qui détermine la limite d’un versant. Elle se situe à la limite de la construction, soit contre un mur, soit en surplomb.
Les émergences
Les émergences d’une toiture sont également des sources de fuites, notamment si elles sont vétustes, endommagées ou comportent des défauts. Elles peuvent remettre en cause la continuité du plan d’étanchéité à l’eau. Concrètement, les émergences renvoient à tous les éléments qui sortent en saillie par rapport au plan général d’une toiture-terrasse ou d’une couverture, comme les cheminées, les lanterneaux ou les fenêtres de toit.
Comme à l’accoutumée, le traitement des émergences doit respecter les DTU en vigueur selon le type de matériaux. Diverses réparations sont possibles, parmi lesquelles le changement par partie des éléments abîmés ou encore l’application localisée de résine en fonction des contextes.
Les évacuations d’eaux pluviales
Les évacuations des eaux de pluie (noues, chéneaux, gouttières, naissances…) sont les lignes de couverture les plus sensibles, car elles reçoivent l’ensemble des eaux de la toiture en un espace concentré. Elles doivent donc permettre une évacuation rapide et sans stagnation, tout en étant bien dimensionnées et entretenues pour acheminer l’eau sans problème vers le réseau public.
Les évacuations d’eaux pluviales sont souvent sujettes à des réparations. Ces dernières doivent respecter les DTU en vigueur, en l’occurrence le DTU 40.5 — Travaux d’évacuation des eaux pluviales. Plusieurs options sont envisageables :
- Le remplacement par partie des éléments détériorés, dans le cas de fissures ou trous observés sur les évacuations d’eaux pluviales (EEP).
- Moins onéreuse que le changement complet, la réparation des EEP (évacuation des eaux pluviales) est bien souvent la solution de bon sens dans la mesure où pour des désordres localisés, il n’est pas nécessaire de tout changer.
Les autres points de vigilance
En marge de ces inspections, nous proposons la réalisation d’un diagnostic plus approfondi de l’état des toitures (carottage des complexes d’étanchéité, recensement des typologies de toiture…).
Les éléments de sécurisation, tels que les échelles à crinoline, les garde-corps, les lignes de vie et points d’ancrage, etc. doivent aussi faire l’objet d’une attention particulière, car ils sont soumis à des normes strictes.
Quelle est la différence entre un diagnostic de toiture et un audit ?
Le diagnostic de toiture permet d’établir ce qui peut être envisagé sur le toit professionnel étudié, alors qu’un audit va s’attarder sur la résolution du « comment », en approfondissant les données du diagnostic.
Cette approche résolument complémentaire est essentielle, pour soutenir un nouveau projet : en effet, le diagnostic vient offrir une vision macro de sa faisabilité, quand l’audit lui adjoint la faisabilité technique.
Pourquoi mettre un contrat de maintenance en place ?
Afin de pouvoir gérer votre patrimoine sereinement, vous pouvez également opter pour un contrat de maintenance, une prestation essentielle à la bonne gestion du cycle de vie d’un toit professionnel.
Sur une base annuelle ou biannuelle selon la configuration du site, il permet l’intervention de techniciens spécialisés de manière régulière afin de prolonger la durée de vie du toit et d’en garantir le parfait usage.
À La Compagnie des Toits, nous pouvons moduler l’offre technique en fonction du type de toiture et la récurrence de la prestation : découvrez-en davantage sur nos contrats de maintenance
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