Actualités | le 30 mai 2024

Dispositifs anti-nuisibles et toitures professionnelles

Porteurs de maladies et responsables de sérieux dommages sur les toits professionnels, les volatiles et les rongeurs prolifèrent dans les zones urbaines. Leur présence croissante nécessite la mise en place de dispositifs anti-nuisibles sur les toitures.

Parmi les solutions prisées des gestionnaires de patrimoine et des collectivités territoriales sur les monuments historiques figurent les éco-pics qui préservent l’esthétique des bâtiments tout en étant particulièrement efficaces contre les pigeons.

Comment les animaux endommagent-ils les toits ?

Les dégradations des pigeons et autres volatiles sur les toits

La concentration de l’espèce volatile – majoritairement des pigeons, mais aussi des mouettes, des cormorans, des goélands – provoque d’importantes dégradations sur le bâti. Leurs excréments bouchent les conduits d’aération ou d’évacuation, créant des accumulations d’eau et des fuites sur les toits. L’acidité de leur fiente peut aussi altérer certains matériaux comme le zinc ou la pierre des façades. De plus, ces déjections se transforment en humus fertile, faisant naître de petites plantes dont les racines s’introduisent dans les fissures du bâtiment et sous les recouvrements d’éléments de couverture (tuiles, bacs…). La pression ainsi exercée effrite la pierre et détériore les murs.

Le saviez-vous ? À l’image des mouettes, un pigeon reviendra toujours à l’endroit où il est né. Ce comportement nécessite la pose de dispositifs anti-nuisibles efficaces pour préserver la toiture de leur passage et de leur vie sur le toit.

Les dégradations des rongeurs en toiture

Excellents grimpeurs, les rongeurs (souris, rats, lérots, chauve-souris…) se glissent dans le moindre interstice de la façade ou dans les conduits d’aération pour atteindre la toiture. Souvent révélateur de leur présence, leur grattement caractéristique implique qu’ils construisent leur nid, en creusant des galeries. Dès lors, ils altèrent les structures en bois, ainsi que les isolants (notamment la laine de verre), fragilisant la charpente du bâtiment.

Le saviez-vous ? Les rats et les souris se multiplient à une vitesse incroyable : en un an, un couple de souris peut engendrer 25 000 descendants et un couple de rats, 5 000. Cette prolifération implique aussi la pose de dispositifs anti-nuisibles en toiture efficaces.

Quels sont les dispositifs anti-nuisibles en toiture pour les volatiles ?

Les pics anti-nuisibles en toiture (ou « eco-pics »)

Le dispositif anti-nuisible en toiture le plus connu est le dispositif à pics ou éco-pics : fixé sur un support – gouttière, chéneau, appui de fenêtre… -, il est constitué de tiges en métal qui empêchent le volatile de se poser. Relativement discrète, cette solution est la plus économique et la plus fréquemment utilisée pour les monuments historiques, afin de préserver leurs parties sculptées. À noter qu’il existe des éco-pics pour les pigeons et des éco-pics plus larges pour les mouettes et goélands, au gabarit plus imposant.

Dans tous les cas, si le système est efficace, il nécessite un entretien régulier pour conserver son pouvoir anti-nuisible en toiture. Sinon, les pigeons tapissent les pics avec leur excrément, avant de poser leur nid.

Les coupelles répulsives

Autre solution anti-nuisible sur les toitures, les coupelles répulsives à disposer aux endroits stratégiques et couramment visités par les volatiles. Collées avec du mastic, elles repoussent les pigeons sur 2 à 3 mètres en leur faisant croire qu’elles sont en feu. D’autres dispositifs affectent leurs autres sens, l’odorat, le goût ou le toucher.

Lorsque les coupelles sont installées sur les toits, elles ne sont absolument pas visibles, contrairement aux éco-pics. Extrêmement durables (1 à 2 ans), elles doivent être espacées d’une quinzaine de centimètres entre elles (ce qui correspond à l’envergure du pigeon) pour être efficaces : cette densité imposée au mètre carré est, sans conteste, leur plus grand inconvénient.

Les baleines avec massettes

Enfin, il existe un autre système pour l’effarouchement des oiseaux : à partir d’une tête en plastique, plusieurs baleines ou tiges en acier souple partent vers l’extérieur. Ces dernières sont gainées avec du plastique pour ne pas blesser les oiseaux.

Lestées par un petit poids à leur extrémité (massette en métal), ces tiges s’agitent sous l’effet du vent et gênent les volatiles, les empêchant de se poser. Plus ou moins longues, elles peuvent couvrir entre 1,25 mètre et 2,5 mètres de diamètre.

Attention, il existe deux autres solutions anti-nuisibles commercialisées qui s’avèrent ne pas être toujours opportun pour votre toiture professionnelle :

  • Les ultra-sons : si certains rongeurs peuvent être effectivement perturbés par ces appareils, les oiseaux n’y sont absolument pas sensibles. Il faudrait que les signaux soient audibles par les humains pour les affecter.
  • Les fils tendus avec impulsion électrique : très onéreuse, cette solution est uniquement adaptée pour les surfaces très étroites. Par ailleurs, elle suppose d’être reliée au réseau électrique pour fonctionner.

Quels sont les dispositifs anti-nuisibles en toiture pour les rongeurs ?

Les obturateurs de tuiles

Face aux rongeurs, le dispositif anti-nuisible en toiture le plus efficace reste l’obturateur de tuiles qui empêche l’indésirable de s’introduire dans les trous générés par les tuiles de ventilation (chatières) ou les tuiles fortement galbées. Pliable et malléable, il s’adapte à toutes les formes intérieures des tuiles. Il est facile à mettre en œuvre et demeure efficacement de longues années. À noter que cette solution évite aussi aux volatiles de petite taille de nicher dans ces espaces.

Les closoirs peigne

Dans le même esprit que les obturateurs de tuiles, les closoirs peigne empêchent les rongeurs de s’inviter sous les tuiles et autres éléments de couverture d’une toiture ondulée. Fixées par des clous, ses dents doivent idéalement être légèrement plus longues (+ 1 cm) que la hauteur de la tuile, afin qu’elles se courbent et bloquent le passage des petits animaux.

Une autre solution anti-nuisible en toiture efficace ?

Aujourd’hui, pour Étienne Poncelet, architecte en chef des Monuments historiques Nord-Picardie, une chose est sûre : « aucun système n’est parfait. Nous sommes la première génération à nous plaindre des pigeons. Avant, c’était le curé qui s’en occupait avec son colombier. La vraie solution, c’est de réapprendre à gérer cette population. Il faut avoir une vision écologique. »[1] [NDLR : faire nicher un couple d’oiseaux prédateurs sur le bâtiment concerné fait partie de cette approche].

À La Compagnie des Toits, nous tenons compte des spécificités géographiques dans nos interventions. Par exemple, comme il est interdit d’enlever les nids d’oiseaux en Bretagne, nos techniciens préconisent d’entretenir vos toits deux fois par an plutôt qu’une.

Plus généralement, nous valorisons une démarche préventive face à ces nuisances, avec un contrat de maintenance adapté à vos besoins et à votre toit pour garantir durablement l’efficacité des dispositifs anti-nuisibles installés.


[1] Citation : https://www.leparisien.fr/oise-60/la-bete-noire-des-monuments-03-11-2001-2002557410.php

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