Matériaux | le 15 octobre 2022

Gestion de l’évacuation des eaux pluviales pour un toit-terrasse

Un système efficace d’évacuation des eaux de pluie est indispensable pour un toit-terrasse. Voyons les différents aménagements que l’on peut y envisager pour la gestion des eaux pluviales.

Quel système d’évacuation des eaux pluviales, faut-il mettre en place pour un toit-terrasse ?

Ce qui distingue le toit-terrasse des autres toits est son inclinaison, puisqu’il est pratiquement plat. Les eaux de pluie peuvent donc y stagner et créer un phénomène de « piscine », du fait d’un matériau inadapté et d’un mauvais drainage. Les conséquences peuvent être alors fâcheuses : montée en charge et déformation de la structure, moisissures sur le plafond de la pièce située sous le toit, infiltrations et détérioration du bâtiment pouvant conduire à des chutes de matériaux.
On comprend, donc, qu’un ensemble de normes et réglementations strictes entourent l’installation d’un système d’évacuation pour toit-terrasse. Le Code Civil contraint à ce que l’écoulement se fasse sur la voie publique ou sur le terrain du propriétaire, mais jamais chez le voisin.
Un système d’évacuation pour toit-terrasse répond aussi à des normes en matière de dimensionnement. certaines de ces règles sont :

  • Un trop-plein doit être installé à proximité de chaque naissance et sa section ne doit pas être inférieure à celle de la naissance
  • Selon la surface de toiture desservie la section de la naissance aura une dimension bien précise (tableaux donnés dans les DTU
  • Cette section peut diminuer si la naissance à une géométrie tronconique
  • Un système d’EP à dépression (appelé “siphoïde”) permet de réduire encore les sections des naissances et les quantités de tuyaux d’évacuation
  • En climat de montagne, les naissances horizontales (latérales) sont proscrites

Différents DTU (Document Technique Unifié) édictent les règles de l’art en vigueur lors de la pose ou de la réfection d’un toit-terrasse.

  • Les DTU de la série 43 indiquent tous les normes à respecter selon l’élément porteur du toit-terrasse (béton, bois, acier)
  • Le DTU 20.12 : détaille les différentes règles pour la maçonnerie des toits-terrasses avec étanchéité, de façon à ce que celle-ci soit compatible avec le support.
  • Le DTU 40.5 : pose les règles relatives aux travaux de mise en œuvre des systèmes d’évacuation des eaux de pluie vers le sol. L’évacuation doit se faire le plus directement possible par la gouttière avec un raccordement à une descente d’eaux pluviales. On peut aussi raccorder une boîte à eau au tuyau de la gouttière. Fixée au mur, son rôle est de canaliser les eaux de pluie.

De manière générale, l’évacuation des eaux pluviales sur les toitures terrasse est assurée par la mise en place de :

  • Chéneaux comportant une pente minimum et dimensionnés par rapport à la quantité d’eau à traiter
  • Un ou plusieurs orifice(s) de trop-plein afin d’éviter la montée en charge du chéneau et plus globalement de la toiture
  • Un ou plusieurs tuyaux de descente permettant d’acheminer les eaux pluviales jusqu’au sol.

Le stockage temporaire des eaux en toiture : quand et pourquoi ?

En cas d’orage entrainant de fortes pluies, les réseaux d’assainissement peuvent se saturer et ainsi entraîner des inondations. Face à ce problème, des solutions ont été pensées et développées.
La première réside dans une politique de la gestion de l’eau, qui limite, pour les constructions neuves, le débit de fuite des eaux pluviales dans le réseau public. Une autre solution est la retenue temporaire des eaux pluviales au sol dans un bade rétention, avec un revêtement de chaussée spécifique ou un espace vert.

Techniquement et économiquement cependant, c’est la solution du stockage des eaux pluviales sur les toits-terrasses qui apparaît comme pertinente. Ce type de toiture retient temporairement les eaux, en limitant le débit d’évacuation des eaux. Pour des raisons d’étanchéité, les DTU imposent un matériau multicouche, avec :

  • un tapis drainant fait de gravillons
  • une couche filtrante composée d’un feutre géotextile.

Le toit-terrasse végétalisé est également une alternative à la toiture stockante. Cette solution repose sur le substrat, qui doit avoir une épaisseur suffisante pour retenir l’eau. Ce type de toiture fait l’objet d’une mise en œuvre très spécifique.

Enfin, on peut aussi envisager des modules de rétention à plaques alvéolaires développés par des industriels de l’étanchéité. Ces systèmes ont un vaste champ d’application et conviennent notamment au terrasse incessible, technique, végétalisée, accessible aux piétons et véhicules légers et lourds (stationnement et circulation). La pente du toit peut atteindre 5 %, avec un élément porteur en béton.


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