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Sécurité et technique | le 30 avril 2022
Ligne de vie horizontale : réglementation et entretien
Il existe plusieurs lignes de vie à câble : horizontale et verticale. Ces deux dispositifs, bien que similaires doivent être considérés différemment car leurs installations et leurs utilisations sont différentes. Nous aborderons ici les lignes de vie à câble horizontale.
Ligne de vie horizontale : définition
La ligne de vie horizontale, aussi appelée système HLL (Horizontal Lifeline), est un matériel de toiture servant à retenir les chutes. Ce dispositif de sécurité anti-chute, à la fois efficace et fiable, permet aux personnels de s’accrocher lorsqu’ils interviennent sur le toit, ce qui évite les accidents graves.
On distingue en tout, deux types de ligne de vie horizontale :
- La ligne de vie horizontale constituée d’un câble. Fixée sur les ancres, son assurage est très flexible et permet aux personnes de se déplacer en toute sécurité avec leur Équipement de Protection Individuelle (EPI).
- La ligne de vie horizontale constituée d’un rail. Semblable au premier modèle, le câble est ici simplement remplacé par un rail rigide.
Ces systèmes d’arrêt sont des supports continus, quasi horizontaux, avec une inclinaison inférieure à 15°. La ligne de vie horizontale est généralement constituée d’un câble ou d’un rail, d’un système permettant de régler la tension, d’un absorbeur de choc (limitant l’impact sur la structure), d’au moins deux ancrages fixes, de points de reprise intermédiaire et d’angle.
Adaptable à un grand nombre de configurations, sa pose en toiture peut être faite sur une toiture inclinée comme sur une toiture-terrasse, et sur différents matériaux : bac acier, membranes, zinc, cuivre, béton et même fibres-ciments. Pour ce qui est de son positionnement, elle doit être située au-dessus de la tête de l’intervenant et entre les points d’ancrage.
Comme tout dispositif de sécurité, son installation ne peut être négligée. La ligne de vie horizontale répond aux exigences de la norme EN 795, classe C.
Qu’est-ce que la norme EN 795 ?
Pour garantir son objectif de sécurité, la ligne de vie horizontale doit obéir à une norme stricte. Que vous ayez un dispositif à rail ou à câble, celle-ci devra respecter la norme EN 795, pour une inclinaison située entre 0° et 15°.
La Norme EN 795 correspond aux exigences techniques concernant « l’équipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur – Dispositifs d’ancrage ». Cette norme définit par exemple les contraintes auxquelles doivent résister les solutions techniques, la manière dont elles doivent être contrôlées et homologuées, pour obtenir l’autorisation de commercialisation. La norme EN 795 divise les solutions anti-chute en cinq catégories de dispositifs d’ancrage (classe A à E) :
- La Classe A ou Type A ou EN 795-A : qualifie les points d’ancrage uniques ancrés sur le support.
- La Classe B ou Type B ou EN 795-B : regroupe les points d’ancrage temporaire pouvant aisément être retirés, comme ceux qui sont simplement calés.
- La Classe C ou Type C ou EN 795-C : qualifie les lignes de vie.
- La Classe D ou Type D ou EN 795-D : regroupe les systèmes à rails.
- La Classe E ou Type E ou EN 795- E : qualifie les systèmes temporaires stabilisés par leur propre poids.
Sa pose doit quant à elle suivre la recommandation R 430. Celle-ci définit toutes les conditions d’installation et d’utilisation de ce matériel.
Vérification et entretien d’une ligne de vie horizontale
Les installations et dispositifs techniques et de sécurité des lieux de travail (ligne de vie, équipements de protection individuelle) sont entretenus et vérifiés suivant une périodicité appropriée (soit à chaque utilisation, soit chaque année s’ils n’ont pas été utilisés). Toute défectuosité susceptible d’affecter la santé et la sécurité des travailleurs est éliminée le plus rapidement possible (articles R4322-1 et R4224-17 du Code du Travail).
Les lignes de vie utilisées sur les chantiers doivent être examinées avant leur mise en service et aussi souvent que nécessaire, notamment :
- Après toute modification ou remplacement d’un élément.
- A la suite d’une défaillance.
- Si le dispositif a déjà servi pour arrêter une chute (ne pas le réutiliser sans l’avoir fait examiner par le fabricant).
Point d’ancrage
La réglementation ne définit pas de périodicité pour les vérifications en exploitation des points d’ancrage. Cependant sur la base des dispositions prévues par l’arrêté du 19 mars 1993 relatif à la vérification périodique des EPI, il est recommandé d’effectuer une vérification annuelle.
EPI d’arrêt de chute
Pour se déplacer sur une ligne de vie horizontale, les intervenants doivent constamment rattacher leur EPI au câble. De cette façon, il est primordial que tous les EPI soient contrôlés périodiquement. Généralement, ils doivent être contrôlés au minimum tous les 12 mois. Attention : certains EPI doivent être contrôlés plus régulièrement. Ces vérifications doivent être effectuées par des personnes qualifiées appartenant ou non à l’établissement. Les dates et les résultats sont consignés dans le registre de sécurité (articles R4323 – 100 et R4323 – 101du Code du Travail).
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