Les risques sont inhérents à toute activité : ils reflètent cette part d’éventualité et d’incertitude, susceptible d’avoir un impact positif...
Point d’ancrage en toiture : les points clés à connaître
Essentiels parmi les différents équipements de protection face à ce risque, les points d’ancrage, plus couramment et correctement utilisés lors des interventions sur les toits professionnels, pourraient sensiblement faire baisser ces statistiques. Mieux, dans la mesure où un employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique des travailleurs, la sécurisation de toiture apparaît incontournable.
Les points d’ancrage en toiture : rôle et avantages
Quel est le rôle d’un point d’ancrage ?
Le point d’ancrage est un dispositif permettant à ses utilisateurs de s’attacher et de circuler de manière sécurisée sur une toiture. Son rôle n’est pas d’éviter la chute, mais de limiter les conséquences de celle-ci.
Le dispositif d’ancrage est constitué d’un ensemble d’éléments qui comprend un ou plusieurs points d’ancrage fixe(s) ou mobile(s). Sa résistance doit être suffisante pour résister à la chute de son utilisateur. Quel que soit le type de toit, il s’agit de se conformer aux normes et réglementations en vigueur et de sélectionner le type d’ancrage le plus adapté.
Quels sont les enjeux d’une installation temporaire ?
Certaines infrastructures n’ont pas besoin ou ne peuvent recevoir des points d’ancrage en toiture permanents, à l’image des zones nécessitant des inspections non récurrentes. Dans ces cas-là, les dispositifs temporaires sont privilégiés, de type point d’ancrage amovible pour support béton, ancre à corps mort ou même point d’ancrage sur tôles d’acier nervurées.
Contrairement aux installations permanentes, qui doivent faire l’objet d’un Dossier des Ouvrages Exécutés (DOE) et d’une vérification régulière, voire le cas échéant d’essais d’arrachement, un système de points d’ancrage, temporaire en toiture, ne nécessite aucune obligation, à l’exception de sa vérification annuelle par son utilisateur (cf. EPI). Par contre, il ne devra, en aucun cas, être laissé sur place, car il sera alors considéré comme permanent et devra répondre aux obligations réglementaires.
Quels sont les avantages de ce dispositif ?
Conformément à l’article L. 4121-1 du Code du travail, l’employeur doit garantir la sécurité et la santé physique des travailleurs : avec des points d’ancrage en toiture fixes, il bénéficie d’une installation permanente et durable, qui ne nuit pas à l’esthétique du toit grâce à la relative discrétion de ces éléments de sécurisation.
En outre, les points d’ancrage permanents constituent une solution de sécurisation en toiture relativement économique. Néanmoins, en tant qu’équipement de protection individuelle, la priorité d’installation de ce type de dispositif doit être devancée par celle d’équipements de protection collective.
Le cadre réglementaire des points d’ancrage
La norme NF EN 795-2016
Les points d’ancrage en toiture, qu’ils soient permanents ou temporaires, doivent tous répondre aux exigences de la norme NF EN 795-2016. Ce cadre réglementaire détaille les conditions de fabrication, les méthodes d’essais de résistance, les modalités d’examen périodique, sans oublier de présenter les informations relatives à l’installation des points d’ancrage et à leur documentation.
La maintenance de ce dispositif
La maintenance des points d’ancrage en toiture relève de la recommandation R430 de la CNAMTS : elle préconise une vérification annuelle pour s’assurer du bon état de fonctionnement et garantir ainsi la sécurité de ses utilisateurs.
Quelles sont les bonnes pratiques pour sa mise en œuvre ?
Où fixer les points d’ancrage ?
Les points d’ancrage en toiture doivent fournir un point de fixation sécurisé, capable de supporter les contraintes du système de protection anti-chute. Dès lors, on distingue 3 grands types de points d’ancrage :
- Point d’ancrage sur élément de couverture
- Point d’ancrage sur élément porteur
- Point d’ancrage sur mur
Bon à savoir : sur un élément porteur béton, au moins un point d’ancrage doit subir un test à l’extractomètre ; sur une charpente bois, il faut soumettre une demande auprès d’un bureau d’étude de structure bois, pour valider la bonne tenue de l’ensemble en cas de chute.
Les bonnes pratiques d’utilisation de points d’ancrage
Au-delà du choix du point d’ancrage le plus adapté, il faut apprendre à le fixer correctement : une des règles d’or étant de le placer si possible et en priorité au-dessus de la tête de son utilisateur. Ce n’est qu’à ce prix que ce dernier bénéficiera de la meilleure protection anti-chute.
Toute fixation située sous le bassin de l’utilisateur suppose une plus grande distance de chute, avec logiquement des risques plus élevés sur le travailleur. Gare à l’effet « pendulaire » du corps qui bouge avec la chute et peut ainsi percuter un mur ou une machine.
D’une manière générale, il faut tenir compte du facteur de chute (rapport entre la hauteur de la chute et la longueur de la corde) qui va déterminer l’intensité du choc, pour mieux le prévenir et installer les points d’ancrage de la manière la plus sécurisée possible.
Comment choisir le bon point d’ancrage ?
Tout professionnel doit déjà étudier le bâtiment et ses caractéristiques, pour déterminer où placer les points d’ancrage et le nombre nécessaire, afin de garantir la sécurité de ses utilisateurs.
Chaque chantier doit s’appréhender de manière individuelle, pour choisir le point d’ancrage en toiture le plus adapté, en fonction des éléments en présence. Mais seul un œil expert peut savoir précisément quel est le bon produit, la meilleure solution, pour garantir la sécurité des travailleurs en hauteur.
Les agences La Compagnie des Toits peuvent vous guider sur le bon choix de ces éléments de sécurisation ainsi que sur leur maintenance.
En tant que réseau expert des toits professionnels, nos agences et nos équipes sont à votre disposition pour vous accompagner.
Que ce soit pour une installation ou simplement pour conseil, contactez-nous !
[1] Source : https://www.ameli.fr/entreprise/sante-travail/risques/chutes/risque-sous-estime