À la fois économique et écologique, cette approche suppose toutefois de respecter un cadre réglementaire précis, qui déterminera la faisabilité de cette forme de réfection.
Sur un toit-terrasse, lorsque la membrane d’étanchéité porte les premiers stigmates de sa fin de vie, il n’existe que deux options de réparations possibles : soit il faut procéder à une rénovation complète en retirant l’ancien revêtement et l’isolation, soit il est possible de conserver l’existant, pour y mettre en œuvre une nouvelle membrane en surimposition. Cette seconde solution s’appelle le rechapage d’étanchéité.
Dans le processus de rechapage d’étanchéité, il n’est pas nécessaire de repositionner une membrane de même nature que l’ancienne – ce qui autorise un large choix de matériaux (bitume, PVC, EPDM, ou TPO/FPO). Par ailleurs, il est possible de procéder à un rechapage monocouche, bicouche, avec ou sans apport d’isolant – ce qui influence les garanties d’étanchéité et d’isolation du bâtiment.
Option résolument économique, le rechapage d’étanchéité n’entraîne aucune perturbation de l’activité de l’entreprise. Dans la mesure où le toit n’est jamais mis à nu, il n’y a pas d’impact sur l’activité, n’altérant, ni son fonctionnement, ni son activité.
Par ailleurs, le rechapage d’étanchéité est une opération sans dépose, par conséquent nettement moins coûteuse qu’une rénovation totale. Il suffit de compléter le revêtement existant.
Au-delà de ses qualités économiques, le rechapage d’étanchéité est également une option écologique, puisqu’elle limite la production de déchets. Dans la mesure où il ne faut pas retirer la membrane et l’isolation existantes, il n’y a pas de perte de matériaux et de donc de génération de déchets.
Par ailleurs, le rechapage d’étanchéité peut également être l’occasion de compléter l’isolation présente sur le toit-terrasse, afin de contribuer à la réduction des besoins énergiques du bâtiment.
Conformément aux articles R. 173 du Code de la Construction et de l’Habitation, un rechapage d’étanchéité, qui couvre plus de 50 % de la surface d’un toit, doit obligatoirement proposer une amélioration de l’isolation du bâtiment, par rapport à ses performances thermiques actuelles.
Les opérations de rechapage d’étanchéité sont soumises à la norme DTU 43.5 (NF P84-208-1) relative à la réfection des étanchéités des toitures-terrasses ou inclinées. Ce Document Technique Unifié est composé de :
À La Compagnie des Toits, lorsqu’un professionnel envisage un rechapage d’étanchéité, il suggère au maître d’ouvrage (le client) de solliciter un bureau d’étude spécialisé pour effectuer une étude de structure. Si elle est obligatoire pour les éléments porteurs en bois et en tôle d’acier nervurée (TAN), elle ne l’est pas pour les éléments porteurs en béton.
L’étude de structure passe forcément par l’analyse de l’existant : l’expert évalue la résistance thermique de l’existant et mesure l’humidité au sein de l’isolant, par le biais d’un carottage à plusieurs endroits (un prélèvement destiné à regarder toutes les couches présentes).
À l’issue de cette étude de structure, le bureau d’étude spécialisé confirme (ou infirme) la possibilité de procéder à un rechapage d’étanchéité sur le toit-terrasse en question.
Le relevé ne permet pas de rajouter une épaisseur supplémentaire, inhérente à toute opération de rechapage d’étanchéité. Par ailleurs, si la réparation s’étend sur plus de 50 % du toit, il faut impérativement améliorer la qualité de l’isolation – ce qui entérine définitivement cette option.
Conformément à la réglementation (norme DTU 43.5), le nombre de rechapages d’étanchéité est limité à un, pour les structures avec éléments porteurs TAN ou bois, alors qu’il est porté à deux, pour la structure avec éléments porteurs en béton ou maçonnerie.
La présence d’eau dans le complexe d’étanchéité, une forte détérioration de l’isolation ou l’absence de pare-vapeur sous l’isolant, sont autant de facteurs qui empêchent la réalisation d’un rechapage d’étanchéité.
Un changement d’utilisation de la pièce en sous-face du toit-terrasse, impliquant de la passer d’un espace non chauffé à chauffé, suffit à rendre l’opération de rechapage d’étanchéité de la toiture impossible. Dans le même esprit, un changement de la destination du toit (végétalisé, circulable…) interdit également le recours à cette option.
Lorsque le rechapage d’étanchéité d’un toit-terrasse n’est techniquement ou légalement pas possible, il n’y a pas d’autre choix que de procéder à la rénovation complète de l’étanchéité de la toiture. Dans la mesure où l’existant est entièrement retiré, il est possible d’apporter de nouvelles solutions en termes de matériaux, mais aussi d’isolants, pour tirer profit, à long terme, de ce chantier.
À La Compagnie des Toits, nous maîtrisons aussi bien les travaux de rechapage d’étanchéité, que de rénovation complète. Nous disposons de l’expertise technique pour évaluer correctement la situation et vous permettre de mettre en œuvre la solution la plus adaptée, pour assurer la pérennité de votre bâtiment.
