Normes & sécurité | le 17 octobre 2023

Sécurité en toiture : zoom sur les risques pour les travailleurs professionnels

Le saviez-vous ? Chaque année, l’Assurance Maladie Risques professionnels prend en charge, en moyenne, 126 000 accidents du travail en lien avec une chute.

Mais les travaux en toiture des couvreurs, zingueurs et étancheurs s’exposent à de nombreux autres risques (départ de feu, amiante, TMS, bruit, accident de la route, incident électrique, etc.). Sur ce terrain, La Compagnie des Toits prend ses responsabilités, jusqu’à s’intéresser aux « presqu’accidents », révélateurs de défaillances…

Les 3 risques majeurs de sécurité en toiture

Risque n°1 : la chute de hauteur

Caractérisée par un dénivelé, la chute en hauteur réunit les chutes depuis une position élevée (toiture) et celles depuis un équipement surélevant la personne (escabeau, marchepied, passerelle…). Ces situations naissent d’une mauvaise utilisation du matériel, de l’absence de protections collectives ou individuelles, de la précipitation, mais aussi de la non-observation des règles élémentaires de sécurité, voire de l’inadéquation du matériel à la tâche à réaliser.

Dès lors, la prévention d’une chute de hauteur suppose d’observer ces bonnes pratiques (liste non exhaustive) : privilégier des EPC, vérifier les échafaudages, utiliser des EPI, préalablement vérifiés, baliser sa zone de travail et sa zone d’accès, appliquer les consignes du brief sécurité et chantier du matin, connaître et appliquer le plan de prévention, surveiller le comportement des collègues, travailler depuis la nacelle dès que c’est techniquement possible, rester vigilant face aux alertes météo et à son état de fatigue

Risque n°2 : le départ de feu

Un départ de feu est caractérisé par une combustion qui se développe de manière incontrôlée et susceptible d’engendrer de la chaleur, des fumées et des gaz polluants, voire toxiques. Dans la plupart des cas, ce risque naît d’une imprudence (mégot de cigarette), d’une ignorance des conséquences de certains gestes ou d’une négligence par rapport aux consignes basiques de sécurité.

La prévention du risque de départ de feu passe par un ensemble de bonnes pratiques à observer sur un chantier : privilégier le travail à froid, connaître les consignes incendie de l’entreprise, ranger sa zone de travail, garder à portée de main, extincteur, seau d’eau et serpillière, rester vigilant face aux matériaux combustibles, éteindre la flamme 2 heures avant la fin de journée, voire utiliser une caméra thermique, pour sécuriser le départ. Cela revient en somme à respecter scrupuleusement le permis de feu rédigé et délivré par le client. Plus largement, il faut impérativement former le personnel aux équipements, plutôt que de chercher à les retirer.

Risque n°3 : l’amiante

Dans l’univers des toitures professionnelles, le risque amiante est une réalité. Malgré son interdiction depuis 1997, de nombreux bâtiments contiennent encore cette substance hautement cancérigène. En 2019, en France, près de 3000 maladies professionnelles ont été reconnues comme liées à l’amiante.

Son enlèvement ou toute intervention à proximité ou sur ce matériau sont soumis à une réglementation stricte, réclamant une réflexion en amont du chantier, des précautions pendant les travaux et un certain nombre de démarches après le chantier. À noter que la présence d’amiante implique l’intervention de personnel formé a minima « Amiante Sous-Section 4 ».

Les autres risques de sécurité à surveiller

Au-delà de ces 3 risques majeurs de sécurité, les couvreurs, les zingueurs et les étancheurs sont exposés à bien d’autres risques :

  • L’utilisation de produits chimiques (physiquement dangereux sur le chantier, pour l’environnement et pour la santé),
  • Le risque électrique (contacts directs ou indirects, l’arc électrique, le court-circuit),
  • Le risque accident de la route (les trajets domicile-travail ou les déplacements liés à la mission),
  • Le risque substances psychoactives (alcool, tabac, drogue, médicaments…),
  • Le risque Troubles Musculo-Squelettiques (gestes répétitifs, travail statique prolongé, efforts excessifs, port de lourdes charges, etc.),
  • Le risque hygiène au travail (inhalation, contact cutané, ingestion de produits toxiques…)
  • Le risque travail isolé, hors de portée de vue ou de voix
  • Le risque bruit (qu’il soit intense, avec des vibrations rapides, continu, fluctuant, intermittent, impulsionnel…).

Tous ces risques impliquent d’adopter quelques bonnes pratiques spécifiques à chacun d’entre eux, pour les prévenir et les limiter au maximum. Mais, d’une manière générale, tout travailleur en hauteur doit rester à la vue, au son et à l’oreille d’une autre personne lorsqu’il intervient sur un toit !

Comment La Compagnie des Toits prend-elle ses responsabilités ?

La responsabilité conjointe de la sécurité en toiture sur site

En matière de prévention des risques professionnels, toutes les parties sont concernées, La Compagnie des Toits comme le client, tant sur le plan civil (préjudice causé à un tiers) que pénal (auteur ou complice d’une infraction délictueuse).

Dès lors, pour chaque chantier, La Compagnie des Toits établit un plan de prévention, détaillant les risques relatifs aux travaux à mener, ainsi que les mesures pour y faire face. De son côté, le maître d’ouvrage (le client) peut demander des attestations de formation (CACES, port du harnais, formations fournisseurs…) et de contrôle annuel des EPI.

L’attention de notre réseau portée sur les « presqu’accidents »

La démarche de prévention de La Compagnie des Toits ne se contente pas de considérer les accidents potentiels, elle s’attache également aux « presqu’accidents », riches d’enseignement, afin d’améliorer les mesures de sécurité prises. Dans l’échelle des risques et des gravités, il s’agit du second échelon, après l’incident : par exemple, le presqu’accident renvoie à une tuile, qui tombe d’un toit à proximité d’un passant, ne provoquant aucune blessure.

Dans cet esprit, nous nous appuyons sur la pyramide de Bird, qui démontre que la probabilité qu’un accident grave puisse survenir, augmente avec le nombre de presqu’accidents et incidents. À la Compagnie des Toits, nous nous attardons sur ces derniers, qui pointent du doigt des manquements – que ce soient des systèmes de sécurité détournés, des EPI oubliés, de mauvaises habitudes, etc.

Chaque mois, La Compagnie des Toits anime un « kit sécurité » dans ses agences, abordant une thématique à risque, afin de soutenir un travail de sensibilisation constant sur ces questions. Aujourd’hui, faire intervenir l’une de nos agences sur un toit professionnel, c’est bénéficier d’un travail sérieux, imaginé sur un socle « sécurité » solide.

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