Actualités | le 30 septembre 2024

Solutions d’isolation pour un toit-terrasse ou toit plat

Souvent mené lors d’une rénovation d’étanchéité ou de couverture, l’apport d’isolation sur les toits professionnels favorise les économies d’énergie, qui permettent une réduction des émissions de gaz à effet de serre, ainsi qu’un véritable confort intérieur, tout au long de l’année et une valorisation patrimoniale certaine.

Mais le choix du meilleur isolant, pour un toit-terrasse, est le fruit d’une importante réflexion, pour conjuguer le respect de la réglementation et les critères liés aux besoins et à la situation de l’entreprise.

Quels sont les types de solutions d’isolation recommandés ?

Le Polyuréthane (PIR/PUR)

L’isolant polyuréthane est fabriqué à partir de composants isocyanate et polyol : dans sa version PUR, les proportions sont équivalentes, alors que dans sa version PIR, l’isocyanate est très nettement majoritaire. Si le polyuréthane PUR est l’un des isolants les plus performants du marché, le polyuréthane PIR est un dérivé amélioré, offrant une densité plus faible, de bonnes propriétés ignifuges et thermiques, ainsi qu’une étanchéité à l’air et à l’eau optimale.

Le polystyrène (PSE)

L’isolant polystyrène expansé (PSE) est résistant, au froid comme à la chaleur, avec une conductivité thermique relativement intéressante. Facile à produire, c’est une solution d’isolation, pour un toit-terrasse, plutôt économique, susceptible de bien s’intégrer dans une démarche HQE (Haute Qualité Environnementale) dans la mesure où il est 100 % recyclable.

La laine de roche surfacée ou nue

Fabriquée à partir d’un matériau naturel issu de l’activité volcanique, la laine de roche est incombustible : elle ne s’enflamme pas et ne propage pas le feu. Isolant d’une durabilité exceptionnelle, il offre aussi de bonnes performances thermiques, qui ne s’altèreront pas dans le temps. Nue ou surfacée, la laine de roche peut être une bonne solution d’isolation pour un toit-plat.

Quel est le cadre réglementaire en matière d’isolation d’un toit plat ?

Les exigences des normes

L’isolation des toits-terrasses est soumise à des exigences très strictes, relatives à la résistance, la conductivité, la planéité, la stabilité dimensionnelle ou encore, la résistance à la compression, la réaction au feu, etc. Par exemple, la norme NF EN 16012+A1 d’avril 2015 traite de la performance thermique déclarée, la NF EN 13163+A2 du polystyrène expansé et la NF EN 13165+A2 du polyuréthane.

La certification ACERMI

Les fabricants d’isolants pour toit-terrasse ont l’obligation d’obtenir la certification ACERMI, pour chacun de leurs produits. Ce contrôle permet de garantir leurs critères de performances (propriétés mécaniques en compression, flexion de l’isolant, souplesse, étanchéité, altérabilité, etc.).

Les obligations des poseurs

Sans DTU spécifique à l’isolation sur élément porteur, les poseurs d’isolation, sur un toit-terrasse, doivent répondre aux exigences des Documents Techniques d’Application (DTA). Ils indiquent le domaine d’emploi accepté, décrivent le produit, sa mise en œuvre, son entretien, etc.

Les classements de sécurité incendie

Le classement Broof (t3), la sécurité vis-à-vis d’un feu extérieur

L’isolant retenu doit, dans certains cas, répondre aux exigences de l’arrêté du 14 février 2003, relatif à la performance des toitures et couvertures de toiture, exposées à un incendie extérieur. Le niveau Broof (t3) signifie que le temps de pénétration du feu au travers du toit et de sa propagation vers la toiture extérieure, doit être supérieur à 30 minutes.

Attention, le classement Broof t3 concerne l’ensemble du complexe d’étanchéité – à savoir le pare-vapeur, l’isolant, la membrane d’étanchéité et la protection.

Le classement M0, la sécurité vis-à-vis d’un feu intérieur

Différents arrêtés ministériels fixent les obligations en matière de sécurité incendie, vis-à-vis d’un feu intérieur, en fonction du type de bâtiments (ERP, ICPE, IGH…). Pour toutes les toitures avec un élément porteur autre que la maçonnerie, le bois massif ou le lamellé-collé, les textes exigent un classement M0.

Cela revient à interposer « un écran thermique » entre l’élément porteur et l’isolant. A savoir que les isolants de type perlite et laine minérale, à partir d’une certaine épaisseur, peuvent endosser la fonction d’écran thermique. C’est l’une des raisons pour lesquelles on mettra parfois en œuvre une solution d’isolation dite « mixte », en deux lits : premier lit en laine de roche et second lit d’isolant en PIR/PUR par exemple.

Quels sont les critères de choix d’isolation pour un toit-terrasse ?

La nature de l’isolation pour un toit plat est décidée prioritairement, pour satisfaire les normes et les exigences en matière de sécurité incendie, mais elle devra aussi tenir compte de ces autres critères.

Critère 1 : Le R minimum recherché

La RT 2012 fixe la résistance thermique (R) minimale, de l’ensemble paroi et isolant à observer en m².K/W, en fonction des régions françaises (zone H1, H2 et H3) : pour une toiture-terrasse, elle évolue de 4 à 4,5. Notez, toutefois, que le texte prévoit 3 situations dans lesquelles le R minimum peut être réduit jusqu’à 3 m².K/W.

Critère 2 : Le poids

Le choix de l’isolant est également dicté par son poids et la capacité maximale que peut supporter l’élément porteur. Par exemple, même si la laine de roche offre de meilleures caractéristiques, sur le critère incendie, que le polyuréthane, elle pourrait être écartée par son poids, plus conséquent que l’isolant PIR ou PUR.

Critère 3 : L’épaisseur maximale

L’apport d’isolant sur une toiture-terrasse doit respecter la hauteur des relevés d’étanchéité, servant à prévenir la pénétration de l’eau, à l’intérieur du bâtiment. Idéalement, la hauteur minimum à observer, au-dessus de l’isolant, est de 15 cm, même si elle peut osciller entre 5 et 50 cm.

Critère 4 : L’utilisation du toit-terrasse

Si l’utilisation du toit-terrasse doit évoluer vers d’autres usages, il faut vérifier le niveau de compressibilité de l’isolant. Par exemple, si l’entreprise profite de cette réfection pour végétaliser son toit, elle va rajouter du poids, susceptible de compresser l’isolant et entraver ses caractéristiques. Avec un isolant doté d’un niveau de compressibilité minimum de classe C,  le toit peut aborder sereinement ce changement.

Seuls des professionnels aguerris pourront vous guider vers la meilleure solution d’isolation pour votre toit-terrasse : au-delà des normes et des exigences réglementaires, ils considèrent tous les paramètres techniques et peuvent même inclure, dans leur réflexion, la compétitivité du prix d’achat de l’isolant et son empreinte écologique. Il s’agit d’une appréciation à la carte : laissez-vous guider par le professionnalisme de l’agence La Compagnie des Toits de votre secteur !

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