Normes & sécurité | le 15 décembre 2022

EPI & EPC : quelles différences ?

Tout employeur a pour devoir de réduire ou de supprimer les risques professionnels afin de protéger la santé et d’assurer la sécurité des employés de son entreprise, y compris les travailleurs temporaires, ainsi que les intervenants extérieurs opérant sur le site de l'entreprise. Pour ce faire, il doit mettre en place des systèmes de protection individuelle (EPI) et collective (EPC), conformément aux principes généraux de prévention.

Qu’est-ce qu’un EPI ?

Un équipement de protection est un mécanisme, un appareil, une installation ou un dispositif qui, par sa conception, assure la protection des travailleurs contre un ou plusieurs risques professionnels, et en limite ainsi les conséquences. Celui-ci peut être ajouté ou intégré aux postes de travail ou aux moyens de production.

Lorsque l’on parle d’EPI, on aborde alors les équipements de protection individuelle, soit les moyens destinés à être portés ou être tenus par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ainsi que sa sécurité.  Les EPI sont conçues pour protéger les travailleurs contre un ou plusieurs risques spécifiques, tels que les chutes, les projections, les bruits excessifs, les poussières, etc.

Qu’est-ce qu’un EPC ?

Un équipement est dit de protection collective s’il assure la sécurité d’un travailleur affecté à un poste mais aussi celle des autres personnes présentes à proximité. Les équipements de protection collective (EPC) ou moyens de protection collective (MPC) permettent alors de protéger l’ensemble des employés. S’ils sont généralement installés de manière permanente dans l’environnement de travail, ils peuvent également être installés temporairement.

Quatre grands principes régissent les EPC, à savoir :

  • La protection par éloignement (déviation, balisage…).
  • La protection par obstacle (garde-corps…).
  • La protection par atténuation d’une nuisance (aspiration de la poussière, insonorisation du local, encoffrement de la pièce usinée…).

La protection par consignation d’une fonction dangereuse lors d’intervention.

Quelles sont les différences ?

  • Objectif : Les EPI sont destinés à protéger un travailleur individuel contre un risque spécifique, tandis que les EPC sont destinés à protéger tous les travailleurs présents dans le milieu de travail
  • Utilisation : Les EPI sont des équipements portés par un travailleur individuel, tandis que les EPC sont des dispositifs installés dans le milieu de travail.
  • Coût : Les EPI sont généralement plus coûteux à l’achat et à l’entretien que les EPC, car ils sont destinés à être utilisés par un seul travailleur.
  • Obligations : Enfin, dans toutes les activités des métiers relatifs à la toiture, contrairement aux EPC, les équipements de protection individuelle obligent l’employé à :
    • Porter des protections contre les éventuels risques (un casque pour les heurts ou chutes d’objet, des chaussures de sécurité contre les perforations et écrasement, un harnais et une longe en cas de chute…).
    • Être formé à l’utilisation des équipements utilisés.
    • Avoir connaissance des principes liés à une suspension dans le vide à la suite d’une chute (harnais, mousquetons, cordes…). 

Cette dernière notion est primordiale étant donné qu’un EPI n’empêche aucunement la chute, mais peut seulement l’arrêter. À contrario, un moyen de protection collective permet aux individus de réduire, et même, dans certaines conditions de s’abstenir de l’utilisation d’EPI. En toiture, la présence de garde-corps rendra par exemple le port du harnais de sécurité inutile. Les EPC sont donc à privilégier étant donné qu’ils sont la seule solution à empêcher une chute de hauteur.

Zoom sur les normes et réglementations

La protection collective est la huitième mesure de prévention énoncée dans les “9 principes généraux de prévention” (article L4121-2 du code du travail). Elle est écrite de la manière qui suit :

“Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les protections individuelles”

Ainsi, les moyens de protection collective doivent être mis en place par les établissements faisant appel à une entreprise extérieure lorsque les mesures de prévention portant sur la réduction ou l’élimination du risque ne sont pas suffisantes. La priorité d’installation est donc donnée aux équipements de protection collective comme : les échelles à crinoline, les garde-corps, les grilles anti-chute, ou encore les passerelles de franchissement.

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