Sécurité et technique | le 5 décembre 2023

Rénovation des toits professionnels : enjeux et bonnes pratiques

Partielle ou totale, la rénovation d’un toit est incontournable lorsque les matériaux deviennent vétustes, lorsque le toit n’est plus en phase avec le contexte réglementaire en vigueur ou lorsque sa configuration ne permet pas d’adaptation.

Quelle que soit la solution adoptée, toute réfection déclenche un nouveau cycle de vie du toit, conforme à la législation et aux nouveaux usages, avec une nouvelle garantie décennale. Tour d’horizon des options de rénovation disponibles et des enjeux influençant le choix final.

Quelles sont les différentes solutions de rénovation d’un toit ?

Le rechapage d’étanchéité

Une opération de rechapage d’étanchéité consiste à placer une nouvelle membrane en surimposition de l’ancienne. Installée en complément du revêtement existant, cette option est moins coûteuse qu’une rénovation totale, tout en n’entraînant aucune perturbation de l’activité à l’intérieur du bâtiment. Sans dépose, le rechapage n’est pas seulement économique, il est aussi écologique, puisqu’il ne génère, ni nouveaux déchets, ni perte de matériaux. Par ailleurs, cette opération peut aussi permettre d’optimiser l’isolation du toit.

La rénovation d’étanchéité

La rénovation d’étanchéité intervient, quant à elle, lorsque le rechapage n’est pas possible : cette option implique la réfection totale du toit. Respectant les DTU (Document Technique Unifié) en fonction du type de l’élément porteur (maçonnerie, acier ou bois) et du climat (montagne ou plaine), elle suit des protocoles précis, comprenant la mise en œuvre de la partie courante, la réalisation des lignes de couvertures, l’établissement des évacuations d’eaux pluviales et l’exécution des étanchéités des émergences.

La surcouverture

À l’image du rechapage d’étanchéité, la surcouverture consiste à placer un nouveau revêtement sur le toit existant. Cette option s’applique principalement sur les toitures en tôles d’aciers nervurées (bac acier) ou amiantées (plaques ondulées fibres-ciment), ce qui nécessitera dans ce dernier cas, l’intervention d’une entreprise habilitée SS4. Au-delà de son caractère nettement plus économique qu’un désamiantage complet (jusqu’à -30 %), cette option permet aussi d’apporter un complément d’isolation au toit.

La rénovation de couverture

La rénovation de couverture renvoie directement au métier traditionnel de couvreur. À La Compagnie des Toits, les techniciens peuvent intervenir, en respectant les DTU en vigueur, sur tous les types de matériaux (ardoise, tuiles de terre, tuiles de béton…). Correctement formés à ces travaux, ils veillent tout particulièrement à l’étalonnage du plan carré, à la réalisation des lignes de couverture, à la mise en œuvre des évacuations d’eaux pluviales et à l’établissement des étanchéités des émergences, qui réclament toute leur attention.

Quelles sont les exigences réglementaires ?

Rechapage ou rénovation d’étanchéité, surcouverture ou rénovation de couverture, toute opération de réfection de toit, doit respecter un cadre légal commun. Ces points de vigilance et contraintes vont orienter le projet vers les solutions les plus appropriées :

  • Les garanties (garantie décennale ou garantie de parfait achèvement)
  • La maintenance, obligatoire pour la pérennité du toit et pour respecter les conditions des DTU
  • La sécurisation, via un accès et une circulation en hauteur, disponibles en permanence
  • L’apport en lumière naturelle, option améliorant le confort au travail et proposée lors de la réfection
  • Le désenfumage, par la mise en place de dispositifs adaptés aux types de bâtiments professionnels
  • La sécurité incendie vis-à-vis du feu extérieur, avec, le cas échéant, une toiture classée BROOF (t3)
  • La sécurité incendie vis-à-vis du feu intérieur, avec le cas échéant, la pose d’un isolant M0 ou un écran thermique
  • L’isolation, sujet incontournable pour tout projet de rénovation de toiture.
  • La protection de l’environnement, avec le cas échéant, une obligation de végétalisation ou d’apport d’énergie renouvelable.

Quels critères influencent l’option de la réfection d’un toit ?

Traditionnellement, la rénovation d’un toit est considérée au regard de son coût et de la durabilité de la solution proposée. Le premier doit distinguer l’achat et le temps de pose, tandis que le dernier dépend essentiellement des matériaux retenus. Ces derniers doivent également permettre d’optimiser l’efficacité énergétique du bâtiment.

Le choix des matériaux

Traditionnellement, les matériaux d’étanchéité se résument au bitume, à l’EPDM, au TFO/FPO et au PVC. Si ce dernier ne dispose que d’une durée de vie de 15 à 25 ans, l’EPDM et le TPO/FPO la repoussent à 30 – 50 ans. Toutefois, leur prix d’achat est plus élevé (même si leur temps de pose est réduit). Avec une durabilité de 20 à 30 ans, le bitume s’inscrit, quant à lui, dans un budget moyen (aussi bien pour l’achat que pour le temps de pose).

En ce qui concerne les matériaux de couverture, le choix est nettement plus large : tôles d’acier nervurées, plaques ondulées polyester, panneaux sandwich, plaques fibres-ciment, zinc, cuivres, tuiles à emboîtement, tuiles plates, tuiles canal, ardoises naturelles, ardoises fibres-ciment ou bardeaux bitume. Si le zinc et le cuivre assurent une durabilité exceptionnelle de 70 à 120 ans, leur coût d’achat et de pose reste élevé. À l’inverse, les plaques fibres-ciment sont moins onéreuses, mais sont plus fragiles et possèdent une durée de vie de 25 à 35 ans…

À noter que le choix du matériau peut aussi être dicté par des facteurs culturels (les bâtiments du sud de la France ne comportent que très rarement de couverture en ardoises, privilégiant les tuiles canal aux teintes si emblématiques), historiques (orientation naturelle vers le matériau le plus facile à extraire et le plus proche géographiquement) ou climatiques (le bitume est peu adapté à la chaleur du sud).

Bon à savoir : la durée de vie des matériaux est influencée par différents facteurs, comme la zone climatique d’implantation, la situation d’exposition du toit, le niveau de pollution extérieure, le respect des règles de mise en œuvre ou encore, la fréquence d’entretien du toit…

Le choix de l’isolant

Toute opération de réfection de toit peut être l’occasion d’optimiser l’efficacité énergétique du bâtiment, par le choix d’un isolant plus performant que l’actuel. Cette approche impose prioritairement d’évaluer l’indicateur « R » de l’isolant (résistance thermique) directement lié à son lambda (conductivité thermique).

En fonction du diagnostic, il est possible de se tourner vers le type d’isolant le plus approprié (polystyrène extrudé, laine de verre, laine de roche, polyuréthane…), en tenant compte de la réglementation en vigueur sur la résistance R minimale à appliquer. Dans le cas des toits terrasses, il faut également considérer les hauteurs de relevés, pour déterminer l’épaisseur permise.

Le toit de votre bâtiment professionnel nécessite une rénovation ?

Contactez l’agence La Compagnie des Toits la plus proche, pour vous aider à déterminer la solution de réfection adéquate, dans votre situation.

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