Sécurité et technique | le 21 octobre 2024

Réparations de toitures-terrasses et couvertures professionnelles

Le saviez-vous ? 80 % des problèmes en toiture sont d’ordre structurel – 65 % liés à une construction mal exécutée ou inadéquate et 15 % à un manque d’entretien ou des matériaux défectueux. Autrement dit, seuls 20 % sont dus aux intempéries, à la vétusté, à l’humidité ou à des dégradations.

Face à ces problèmes des toitures-terrasses, les professionnels adoptent deux types de postures en fonction du temps dont ils disposent pour intervenir : soit ils effectuent des réparations d’urgence (mises hors d’eau et mesures conservatoires), soit ils réalisent des réparations pérennes, entrant dans le cadre de la gestion du cycle de vie des toitures.

Quels sont les principaux problèmes rencontrés en toiture-terrasse ?

Le cycle de vie d’une toiture-terrasse débute après son installation. À la fin de la garantie décennale (10 ans), elle peut accueillir des problèmes mineurs. Après 15 ans, les infiltrations d’eau peuvent apparaître à cause de la vétusté des matériaux. Au bout de 20 ans, elle pourra faire l’objet de réfections.

À ces étapes de vie inéluctables s’ajoutent les éléments impondérables, tels que les dégradations liées aux intempéries (pluie, neige, vent…) ou des problèmes de structure, survenus à cause des mouvements des sols ou des actions de pression/dépression du vent.

Quelle que soit la nature du problème, le toit-terrasse n’est plus à même d’assurer la parfaite étanchéité à l’eau et à l’air du bâtiment. Dès lors, il ne peut plus assurer une isolation thermique ou acoustique performante. Au-delà de sa fonction de protection, la toiture-terrasse ne peut plus être en mesure d’avoir une seconde fonction (accueillir les occupants du bâtiment, des panneaux photovoltaïques, ou des végétaux…).

Comment aborder les réparations en toiture-terrasse ?

Face aux problèmes rencontrés en toiture-terrasse, les professionnels de La Compagnie des Toits évaluent la situation sur site, avant d’évoquer les différentes options de réparations envisageables.

Avant même d’entrer dans les détails techniques, il faut savoir qu’il existe deux postures qui dictent les choix de réparations et s’évaluent en fonction du temps de tranquillité désiré par le client :

  • Les réparations d’urgence (mises hors d’eau et mesures conservatoires) offrent un temps de tranquillité limité, mais un faible coût d’intervention. Toutefois, elles nécessitent de revenir rapidement, pour effectuer une réparation plus durable ;
  • Les réparations pérennes entrent, quant à elles, dans le cadre de la gestion du cycle de vie des toitures professionnelles, en maintenant le bon fonctionnement durable du système toit. Elles offrent un temps de tranquillité important, avec un coût mesuré, si on le considère dans la durée.

Quels sont les matériaux préconisés en réparation d’urgence ?

Lorsque la situation impose une rapidité d’interventions, les professionnels de La Compagnie des Toits, mettent en place des mesures conservatoires. L’objectif étant d’arrêter les fuites et les infiltrations, afin de protéger les occupants et les biens et afin d’éviter l’aggravation des dégâts.

En couverture traditionnelle (tuiles, ardoises), ils cherchent à dévier l’eau, pour qu’elle ne rencontre pas la partie défaillante. Dans le cadre d’une toiture-terrasse, ils utilisent des produits adaptés aux revêtements, pour colmater la zone endommagée.

Attention, seul le professionnel sait quel est le meilleur produit à mettre en œuvre en urgence, selon le type de support concerné.

Les mastics 

Même si le silicone est la solution la plus connue, elle est proscrite en toiture, car elle manque d’élasticité – ce qui en fait un produit non fiable. Les experts des toits utilisent en priorité des Polymères MS (Modifié Silane) et en second choix du mastic Polyuréthane (PU). En effet, les Polymères MS offrent une meilleure résistance aux UV et peuvent être appliqués sur support humide.

La résine

La résine offre une bonne adhérence chimique au support, avec la possibilité d’être « joint dans l’eau », en surimposition sur le matériau. Appliquée comme un pansement, elle permet d’éviter les risques d’infiltrations. À noter qu’on distingue les résines polyuréthane PU (bitumées ou non) et les PMMA (polymétacrylate de méthyle) : les premières « durcissent » en réagissant avec l’humidité de l’air, tandis qu’il est possible de contrôler le « durcissement » des secondes, par l’ajout d’un produit catalyseur. Dès lors, les professionnels de La Compagnie des Toits préfèrent sécuriser leur intervention avec la PMMA.

La bande à froid

La bande auto-adhésive à froid est utilisée pour les réparations d’étanchéité en toiture. Mais les modèles, avec une sous-face bitume, travaillent beaucoup avec les changements de température – entraînant le décollage du produit. Les professionnels préfèrent les produits avec une base butyl, qui offre une adhérence excellente, si le support est bien préparé.

Quelles sont les méthodes de réparation pérennes ?

Face à un problème en toiture-terrasse, une réparation pérenne implique de trouver la réponse la plus adaptée et la plus efficiente. Dans cet esprit, elle considère prioritairement les solutions avec le matériau déjà présent en toiture.

Ensuite, les professionnels étudient la durabilité de leur intervention, n’hésitant pas à considérer un rechapage d’étanchéité, plutôt qu’une réfection. En effet, même s’il s’agit d’une solution moins coûteuse, elle peut tout à fait suffire à garantir durablement l’étanchéité du toit.

Mais la réponse au problème peut également se situer à d’autres niveaux – notamment aux endroits les plus vulnérables d’un toit plat : le chéneau, suggérant un chemisage, l’entourage des émergences, initiant le changement de la partie abîmée ou l’application d’une résine, etc. Sans oublier la gestion des problèmes d’évacuation d’eaux pluviales

Quelle que soit la nature du problème, seules les méthodes de réparation pérennes permettront à votre toiture-terrasse de soutenir tous ses enjeux : enjeu d’exploitation (protection de l’activité), enjeu de sécurité (protection des occupants), enjeu de gestion (impact financier des problèmes de toit non anticipé), enjeu patrimonial (valeur immobilière du bâtiment) et enjeu sociétal (cycle de vie du toit). Dans tous les cas, un entretien régulier programmé, apporte l’assurance d’une meilleure pérennité du toit-terrasse.

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