Sécurité et technique | le 1 avril 2022

Les signes d’une infiltration en toiture

Une infiltration d’eau sur un toit professionnel peut rapidement être synonyme de sinistres aux conséquences importantes. Et pour cause, les dégâts venant du toit peuvent altérer l’isolation, s’étendre à l’élément porteur (ou charpente) et s’étendre au niveau des plafonds, ce qui peut très vite affecter votre activité. S’assurer des causes précises d’une fuite permet de mettre en place une solution durable, qui garantira la sécurité du bien et de ses occupants, tout en vous permettant de continuer sereinement votre activité.

Quelles sont les causes d’une infiltration en toiture ?

La plupart du temps, déterminer l’origine d’une infiltration est une démarche complexe puisque celles-ci peuvent avoir plusieurs origines, à savoir :

  • Une construction inadéquate (non-respect des DTU, mauvaise application, etc.).
  • Un défaut d’entretien du toit (des évacuations d’eaux pluviales négligées, une concentration d’eau, de neige ou de feuilles mouillées non retirées, etc.).
  • Une défaillance (membrane d’étanchéité fissurée, soudure défaillante, tuile cassée, etc.) liée à un évènement climatique et/ouune intervention humaine inadéquate.
  • Un effet de stagnation, comme un cumul de neige sur un toit plat par exemple.
  • Une usure naturelle des matériaux de la toiture.

Bien qu’une infiltration d’eau arrive souvent par le toit, celles-ci ne sont pas pour autant toujours liées à la toiture. Par conséquent, il est primordial de suivre avec minutie un protocole d’investigation afin de déterminer si la toiture est en cause. En effet, l’origine de la fuite peut venir de la façade, d’un pont thermique, ou encore de la ventilation de la toiture (alors l’origine sera l’apparition de condensation en sous-face du matériau).

Quels sont les signes d’une infiltration de toiture ?

Si les causes d’une infiltration d’eau sont multiples, il en est de même pour ses conséquences. Cependant, il existe des indicateurs fréquents qui permettent de facilement percevoir l’infiltration. Parmi ces signes, on retrouve :

  • Des revêtements qui se dégradent (la peinture gonfle et forme des cloques, le papier peint se décolle, l’enduit s’effrite, etc.).
  • Des fissures ou des traces d’auréoles qui apparaissent sur les murs et les plafonds. Ces tâches peuvent être relativement discrètes si l’on y prête pas attention.
  • De la moisissure qui peut se développer, dégageant alors une odeur désagréable dans les locaux et pouvant altérer la santé des occupants (allergies, sinusites, rhinites…).
  • Les éléments en bois qui pourrissent, causant des risques structurels.

Attention toutefois, ces signes diffèrent selon l’importance de la fuite, son antériorité, sa position, et ne présentent pas toujours de signes visibles, tout du moins sous la toiture (faibles pluies, fuite récente, etc.). Bien que généralement l’infiltration apparaît à un endroit précis et limité, cela ne signifie pas pour autant qu’elle se situe juste au-dessus des taches. C’est pourquoi il est essentiel de faire établir une inspection en toiture par un professionnel pour déceler les signes.

Comment diagnostiquer l’origine de l’infiltration ?

Lors de la venue du professionnel pour le diagnostic de l’infiltration, il est primordial que vous lui donniez toutes les informations que vous avez récoltées. Y a-t-il des signes visuels d’infiltration ? En cas de fuite, sa présence est-elle permanente ou au contraire est-elle présente par faible pluie, par vent fort ou quelques jours après la pluie ?

Après avoir discuté de vos observations, le professionnel pourra alors procéder à différents contrôles selon les situations. Ainsi, la recherche d’infiltration peut être faite :

  • Par un contrôle visuel. Ne nécessitant aucun matériel spécifique, ce type de contrôle est généralement plébiscité pour confirmer un pré-diagnostic réalisé antérieurement, durant lequel l’expert n’a pas pu avoir accès à la toiture pour diverses raisons.
  • Par fumigène. Méthodologie rigoureuse, cette solution concerne uniquement les toitures-terrasses dont l’étanchéité repose sur un support en béton et est posée en indépendance (bitume sous graviers par exemple).
  • Par arrosage sélectif. Cela consiste simplement à arroser de manière ciblée les endroits dont le contrôle visuel éveille des soupçons, puis de constater ou non les conséquences en sous-face.
  • Par mise en eau comparative. Cette méthode est utilisée pour trouver l’origine des fuites difficilement décelables. Deux protocoles différents peuvent être faits : une mise en eau simple, une mise en eau avec des colorants de marquages et/ou une mise en eau avec un luminat qui a l’avantage de ne pas tacher, en étant révélé par un éclairage à la lampe U.V.
  • Par caméra endoscopique. Solution exclusivement dédiée aux descentes évacuations d’eaux pluviales.
    L’utilisation d’une caméra thermique peut également parfois se révéler être une aide précieuse à l’investigation.

De par le comportement parfois étrange de l’eau en fonction du chemin qu’elle parcourt, de par la façon dont elle apparaît (eaux de pluie ou condensation ?), la complexité d’une recherche de fuite force à l’humilité : quand l’origine d’une fuite est trouvée, rien ne garantit qu’une ou plusieurs autre(s) origine(s) ne restent pas présente(s).


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