Actualités | le 25 avril 2024

Bitume, PVC, TPO, EPDM : quel revêtement d’étanchéité choisir pour un toit-terrasse ?

Au-delà de leur double rôle d’étanchéité et d’isolation thermique, les revêtements des toits-terrasses doivent, aujourd’hui, accueillir des fonctionnalités techniques, répondant aux nouveaux usages (pose de panneaux solaires, toiture végétalisée, etc.).

La Compagnie des Toits revient sur les différents types de revêtements disponibles, les critères et points de vigilance à observer avant de faire votre choix.

Les différents types de revêtements pour toit-terrasse

Un revêtement bitume

Aujourd’hui, le revêtement d’étanchéité bitumineux est fabriqué à partir de bitume modifié dont les principaux types sont l’APP et le SBS, décrits ci-dessous.

Le Polypropylène Atactique (APP) a la particularité de conserver une certaine souplesse même lors de fortes variations de température et de bien résister aux rayons UV, même sans couche de protection minérale.

Le bitume Styrène Butadiène Styrène SBS est, quant à lui, sensiblement comparable à du caoutchouc. Il offre une belle souplesse et une grande puissance d’adhérence, mais reste plus sensible aux rayons UV que l’APP et nécessite une couche de protection minérale.

Historiquement, ce type de revêtement a été largement utilisé et demeure encore aujourd’hui très commun pour l’étanchéité des toits plats.

Un revêtement synthétique (PVC, TPO/FPO, EPDM)

La seconde grande famille de membranes d’étanchéité pour toiture plate est celle des « synthétiques », regroupant le PVC (polychlorure de vinyle), l’EPDM (Ethylène Propylène Diène Monomère) et le TPO/FPO (Thermosplastique Polyoléfine).

Léger et souple, le revêtement d’étanchéité en PVC offre un bon rapport qualité-prix. Même s’il ne cesse d’améliorer ses caractéristiques, il est réservé aux toits non circulables.

Dotée de propriétés supplémentaires au PVC, notamment au niveau de sa longévité (autour de 40 ans plutôt que 20), la membrane TPO/FPO est, à la fois, souple et résistante aux UV. Ses caractéristiques anti-racines en font un choix plébiscité pour les toits végétalisés.

Enfin, un revêtement d’étanchéité en EPDM assure souplesse, résistance, élasticité et longévité. Référence dans le domaine, il est apprécié pour sa déclinaison en plusieurs épaisseurs, longueurs et largeurs.

D’une manière générale, les membranes synthétiques peuvent être posées sans utilisation de la flamme, permettant ainsi de réduire drastiquement le risque d’incendie.

Un Système d’Etanchéité Liquide (SEL)

Composé de résines polymérisables, le Système d’Étanchéité Liquide (SEL) s’applique comme une peinture et permet d’épouser parfaitement les formes les plus complexes : il adhère aisément au plus près des lanterneaux, de conduits de cheminée, de coupoles ou de toute autre émergence…

Résistant à la fissure et aux écarts de température, il est préconisé lorsque l’application des membranes d’étanchéité traditionnelles est difficile, voire impossible à réaliser (petits espaces).

Le SEL réclame un savoir-faire bien particulier et s’applique sur place. Il est préconisé pour la réparation de petites surfaces en toits-terrasses.

Les critères de choix du revêtement d’étanchéité

Critère 1 : L’adaptabilité aux spécificités du toit-terrasse

Le choix du revêtement d’étanchéité est déjà dicté par la destination du toit-terrasse : s’ouvre-t-il aux usagers ? Est-il destiné à être végétalisé ? Etc. Un professionnel étudie également les contraintes climatiques du bâtiment – notamment son degré d’exposition aux pressions / dépressions du vent. Enfin, il tiendra compte des matériaux de l’élément porteur et de la nature des isolants présents, pour choisir la technique de pose la plus adaptée, notamment si le risque de départ de feu est établi.

Critère 2 : La durabilité et empreinte environnementale

Le choix de la membrane d’étanchéité d’une toiture plate est aussi motivé par sa durabilité. Le classement FIT permet d’évaluer les performances des différentes solutions au niveau de la fatigue (F; résistance à l’étirement), de l’indentation (I, résistance aux poinçonnements) et de la température (T, tenue à la chaleur). Il est ainsi requis de choisir un revêtement classé a minima F3I2T1, le niveau F5I5T4 étant le plus performant.

Il convient aussi de regarder l’empreinte écologique des systèmes. Par exemple, issu du pétrole brut, le bitume enregistre un fort impact environnemental, notamment à cause de l’extraction et de l’épuisement de cette ressource non renouvelable. Les membranes synthétiques sont, quant à elles, souvent recyclables en fin de vie.

Critère 3 : Les coûts d’achat et de pose

Enfin, le choix du revêtement d’étanchéité pour toit-terrasse est orienté par son prix. Toutefois, il faut distinguer le coût de pose et le coût du matériau. Si le bitume est le matériau le moins onéreux, il requiert un temps de pose plus conséquent que les membranes PVC. À l’inverse, l’EPDM est plus coûteux à l’achat, mais reste le plus rapide à installer sur le chantier. Sur ce critère de coût, le TPO/FPO assure une solution médiane, aussi bien au niveau du matériau que de la pose.

Les recommandations La Compagnie des Toits

Attention au savoir-faire des professionnels

Le choix du revêtement d’étanchéité le plus adapté ne doit pas être uniquement dicté par le savoir-faire du professionnel sollicité. Aujourd’hui, les étancheurs utilisent traditionnellement les membranes en bitume, système historique. À La Compagnie des Toits, nous disposons des compétences pour prescrire la meilleure solution, notamment l’EPDM, relativement innovant en toiture.

Attention à la pose avec ou sans flamme

La pose sans flammes est un réel atout pour les solutions synthétiques – notamment sur un site sensible (charpente en bois, isolant polystyrène, bâtiment ICPE…). En effet, si le revêtement bitumineux est souvent plébiscité, il implique l’utilisation d’un chalumeau (et donc d’un permis de feu) quand d’autres systèmes peuvent être réalisés sans flammes (et donc à moindre risque). Les solutions synthétiques se chauffent à des températures moindres, limitant les départs de feu.

Attention aux différents usages du toit-terrasse

Le choix du revêtement d’étanchéité d’un toit-terrasse est aussi l’occasion de s’interroger sur ses usages, ceux d’aujourd’hui comme ceux de demain. Par exemple, si vous envisagez d’installer prochainement des panneaux photovoltaïques, la membrane EPDM pourrait ne pas être le choix le plus judicieux : si l’association est techniquement possible, il s’agit d’une technique non courante, par conséquent, non assurable par défaut.

En matière de revêtement d’étanchéité pour un toit-terrasse, le mieux est de s’en remettre au conseil d’un expert : demandez un audit technique auprès d’une agence La Compagnie des Toits et construisez, ensemble, un plan d’action à plus ou moins long terme pour exploiter tout le potentiel de votre toit ! Les conseils de professionnels reconnus sont la meilleure assurance contre les mauvaises surprises !

Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis !
Share on facebook
Facebook
Share on google
Google
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
Linkedin